La 4ème édition de l’étude LUCY, réalisée par l’AMRAE, a été dévoilée et met en avant une diminution de la sévérité des sinistres.
Des efforts de prévention soulageant le marché de l’assurance cyber
En France, en 2023, nous remarquons une faible évolution du volume de primes s’élevant à 328 M€ vs 316 M€ en 2022. Cette stagnation s’explique principalement par le fait qu’aucune nouvelle grande entreprise n’a souscrit une assurance cyber et que celles-ci ont renouvelé leur contrat à budget constant.
D’après l’étude LUCY, la fréquence des sinistres a diminué pour les grandes entreprises ainsi que pour les ETI, est restée à l’équilibre pour les entreprises de taille moyenne, mais a explosé pour les petites et micro entreprises. Le « Panorama de la cybermenace 2023 » publié par l’ANSSI révèle un « niveau de la menace en constante augmentation », avec notamment une augmentation de 30% en 2023 vs 2022 du nombre d’attaques par rançongiciel. Les cyberattaques ont donc particulièrement ciblé les petites et micro entreprises. On peut supposer que certains sinistres visant les grandes, intermédiaires et moyennes entreprises n’ont pas été déclarés aux assureurs pour diverses raisons, comme une absence de couverture ou un montant de sinistre en dessous de la franchise du contrat.
La sévérité des sinistres a surtout baissé, puisque d’après le rapport LUCY, le montant des indemnités sinistres s’élevait à 38 M€ contre 72 M€ en 2022.
Nous pouvons penser que la sévérité des sinistres a diminué grâce aux mesures de prévention mises en place par les entreprises. Cependant, d’après le Cesin, la part du budget dédiée à la cybersécurité n’a pas augmenté comparé à 2022, donc pas d’augmentation significative du nombre d’outils cybersécurité déployés. La diminution de la sévérité des cyberattaques peut donc être attribuée à une augmentation de la maturité cyber des entreprises, avec un meilleur déploiement et une meilleure intégration des solutions existantes, permettant aux entreprises d’être mieux protégées et de mieux faire face aux cyberattaques.
Les efforts de prévention doivent être maintenus par les entreprises et les risk managers, qui doivent cependant rester vigilants.
CYBER COVER place la prévention du risque cyber au cœur de sa démarche, en intégrant des offres de prévention, grâce à des partenaires leader dans leur domaine.
Chiffres clés sur les entreprises de taille intermédiaire
Le montant indemnisé ainsi que la fréquence des sinistres ont respectivement diminué de 48% et 37% vs 2022, malgré une évolution de +47% du nombre d’ETI assurées. Cependant, seuls 15% d’entre elles sont assurées, ce qui laisse entendre que le marché de l’assurance cyber peut encore se développer sur ce segment.
Chiffres clés sur les entreprises de taille moyenne
Le montant indemnisé a diminué de 68% par rapport à 2022 et la fréquence sinistre est restée stable malgré une très forte augmentation du nombre d’entreprises de taille moyenne assurées (+194% vs 2022).
Développement et assouplissement du marché de la cyber assurance pour 2024
L’assurance cyber, véritable amortisseur financier, permet également dès une suspicion d’intrusion d’accéder à un écosystème d’experts en cyber, ayant des compétences en gestion de crise, communication de crise, mais également juridiques.
Le marché de l’assurance cyber arrivant à saturation pour le segment des grandes entreprises, les compagnies d’assurance vont chercher à développer leur portefeuille clients sur les segments inférieurs comme les ETI ou les entreprises de taille moyenne. D’après le rapport LUCY, le ratio sinistres/primes est très bon pour les ETI (21%) ainsi que pour les entreprises moyennes (19%). Nous pouvons donc penser que les compagnies d’assurance, cherchant à développer leur portefeuille, pourraient s’assouplir sur ces segments. Bien sûr, afin de pouvoir souscrire à une assurance cyber avec un montant de prime attractif, divers éléments seront à prendre en compte, comme la taille, l’activité et la maturité cyber de l’entreprise.
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L’ensemble des données vient de l’étude LUCY réalisée par l’AMRAE que vous pouvez retrouver ici.
Indicateurs :
Grande entreprise : CA > 1,5 Md€
Entreprise de taille intermédiaire : 50 M€ < CA < 1,5 Md€
Entreprise de taille moyenne : 10 M€ < CA < 50 M€
Petite entreprise : 2 M€ < CA < 10 M€
Microentreprise : CA < 2 M€
